Suite du chantier kerterre

21 May 2020 à 08:14
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Anne a fait un rêve, celui d’une hutte de terre sur le terrain du jardin partagé, une cabane pour les enfants construite par toutes et tous de tous les âges.
Elle l’a imaginé a un endroit bien précis, sous les acacias faux-robiniers, dans la fin de la pente, et à l’orée du bois.

Anne a participé à un chantier Femmes de boue, initié par Nitia, qui forme les femmes à la construction terre-paille. Tu peux y aller avec tes enfants. C’est ce qu’Anne a fait, avec son fils dans le dos, elle a dansé pieds nus dans la terre humide, elle a posé ses « splash » sur les murs d’une construction commune.

Son rêve a résonné en moi, et je me suis informée sur les constructions en terre et plus précisément les kerterres.
J’ai également commencé à rêver, et pourquoi pas une utilisation de plus à cette jolie cabane de terre : le temazcal (hutte de sudation), pour y réaliser des rituels au rebozo que nous pratiquons avec Anne.

Un ami qui a d’infinies connaissances et compétences dans le domaine de la construction et a justement participé à un stage avec Evelyne Adam, formatrice en construction kerterre avait très envie d’expérimenter tout ça, il s’est aussitôt joint à nous.

Depuis la première discussion de la conception à trois, les étapes de l’aventure se sont succédées à 3, 6, 9, 12,.... !
Pour trouver des perches de bois pour la structure, les scier, les emporter sur le toit des voitures, construire la structure, y réaliser un tissage avec des branches souples, prendre de la terre, de la paille, de la chaux, et de l’eau et mélanger à la pelle des brouettées de « splash ».

Plusieurs journées de chantier participatif ont eu lieu, depuis le démarrage du chantier kerterre.
Des dizaines de personnes de tous âges et tous horizons ont mis la main à la pâte !

De superbes rencontres, de la joie, des découvertes !

Je suis fière de dire que le rêve s’est matérialisé et que cela s’est fait de la manière la plus belle et la plus humaine qui soit !

À l’automne prochain, nous réaliserons la dernière couche extérieure, celle où la créativité peut s’exprimer, avec des moulages, des sculptures de terre à même la surface de la kerterre !
Nous avons tout l’été pour rêver encore...

En attendant, la kerterre vit déjà !

On y dort, on s’y rafraîchit du soleil, on y joue, on y dépose des outils de jardinage, on y a même déjà organisé une tente rouge...

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